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De patiente à soignante : une odyssée autour de la PMA

le 30/12/2019

La PMA : un chemin semé d’embûches

En France, un enfant sur 32 nait grâce à une PMA ou AMP[1]. Un espoir pour les couples, mais qui peut aussi s’apparenter à un parcours du combattant. Annonce du diagnostic d’infertilité, anxiété causée par les traitements, fatigue due à la répétition des examens médicaux… les souffrances d’un couple engagé dans ce type de démarche sont multiples. Elles peuvent être source de conflits et affecter la vie intime.

« Il est important d’accompagner les couples qui traversent cette épreuve, car tout peut devenir source d’angoisse, explique le Dr Benoit. Les rapports sexuels ne sont plus procréatifs, les périodes d’attente se succèdent, tout comme les échecs d’implantation ». Ceux-ci sont courants, puis qu’on compte 10 à 22 % de chances de grossesse selon la technique utilisée et le profil de la patiente[2].

Une soignante pas comme les autres

Aujourd’hui, Magalie Benoit est docteur diplômée en psycho-sexologie, en psychothérapie et en biologie de la reproduction. Depuis cinq ans, elle propose un accompagnement individualisé auprès de femmes, hommes et couples en attente ou ayant recours à la PMA. À l’Hôpital privé de Seine-Saint-Denis et au Centre de la fertilité du Grand Paris, elle organise également des groupes de parole et ateliers de relaxation et sophrologie pour permettre aux patients de se rencontrer et d’échanger sur les diverses étapes du parcours PMA.

« Les thérapies de couple, thérapies individuelles et la sexologie sont des soutiens reconnus pour gérer les conflits, les chocs émotionnels et traumatismes liés aux échecs d’implantation et fausses couches. J’utilise également des techniques de mouvements oculaires IMO[3] - EMDR[4] pour apaiser les patients ».

 

 

[2] Ibid

[3] Intégration par mouvements oculaires

[4] Eye movement desensitization and reprocessing